Mission de suivi des activités du projet Violences Faites aux Femmes et Filles : prévention et prise en charge 

Depuis janvier 2020, le PILC, grâce à la subvention du Fonds d’Affectation Spéciale des Nations Unies pour l’élimination des violences à l’égard des femmes met en œuvre le projet ‘’Violences Faites aux Femmes et Filles au Tchad : prévention et prise en charge’’. Les bénéficiaires directes de ce projet sont 2850 survivantes de violences, viols et autres abus sexuels qui doivent se rendre dans les centres d’écoute qui constituent un abri pour elles en cas de violence.

Après avoir subi de plein fouet les affres de la pandémie de Covid-19, ce projet qui devrait prendre fin en décembre 2022 a obtenu une extension sur la période de janvier à mai 2023. La raison principale de l’extension est que le Tchad traverse depuis plusieurs mois une crise socio-politique et sécuritaire terrible qui a affaiblit les services d’aide aux survivantes et retardé les activités de manière générale. Aussi, le personnel judiciaire (magistrats et greffiers) est entré en grève pendant près d’un mois d’octobre à novembre 2022. En plus de cela, le Tchad a connu une vague d’inondation qui n’a jamais été observée depuis 1961 selon les spécialistes. Cette catastrophe naturelle a occasionné de nombreux dégâts et pertes. 1.000.000 de familles sinistrées et 120.000 maisons détruites. Ainsi, le gouvernement a déclaré un état d’urgence alimentaire suivi d’un état d’urgence sécuritaire et pris beaucoup de mesures restrictives allant de couvre-feu et autres. 

Ceci augmente encore plus la vulnérabilité des femmes et filles, rend beaucoup plus complexe la réponse a donné et change totalement le mode de prévention à adopter. Ces événements impactent aussi le PILC qui est obligé d’adapter ses interventions pour toujours garder le contact avec les bénéficiaires.

C’est dans ce contexte particulièrement complexe que les missions de terrain se sont déroulées.

Séance d’écoute dans la province du Hadjer Lamis. Crédit Photo : PILC

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La première mission de terrain

La première mission de suivi des dossiers et des activités a eu lieu en janvier 2021 et a permis au personnel en charge du projet, aux membres du collège des conseillers et a un membre du comité de pilotage de travailler avec des animateurs et para juristes, afin d’apprécier leur niveau de compréhension du projet, de partager les méthodes de collecte des données sur les VFFF. Ils ont travaillé aussi avec les bénéficiaires directs et indirects pour mesurer l’impact des activités dans leur quotidien. Les avocats quant à eux ont travaillé avec les animateurs et les greffiers des différentes juridictions afin de faire le point des dossiers relatifs aux violences faites aux femmes et filles. La mission a également vérifié l’opérationnalité des centres et pris contact avec les experts locaux afin de les préparer pour d’éventuelles prises en charge des victimes.

La deuxième mission de terrain

La deuxième mission qui a eu lieu en début octobre 2022 mais n’a pas pu être totalement achevée du fait des malheureux évènements du 20 octobre s’est appuyée sur les acquis de la précédente pour continuer dans cette logique de suivi des activités et échanges avec les bénéficiaires, le staff et les autorités locales.

L’équipe de la mission avec les autorités administratives. Crédit photo : PILC

La troisième mission de terrain

Cette troisième mission finale du projet ‘’Violences Faites aux Femmes et Filles au Tchad : prévention et prise en charge’’ qui a eu lieu du 20 au 22 février 2023 dans la région du Hadjer Lamis a permis aux participants d’évaluer les activités globales du projet et d’en mesurer les acquis auprès des bénéficiaires. Mais aussi de suivre les activités d’extensions et évaluer globalement le projet mis en œuvre jusque-là afin de mesurer avec les bénéficiaires et acteurs locaux la durabilité optimale.

Plus spécifiquement, il était question de : discuter avec les autorités locales de l’impact du projet, recueillir leurs observations et recommandations et annoncer l’évaluation finale du projet par une équipe de consultants externe, vérifier l’opérationnalité des centres d’écoute ayant intégré des refuges en leur sein en vue de proposer un plan de continuité au-delà du projet, échanger avec les animateurs et Para Juristes sur la méthode de collecte des données et les exigences du projet VFFF, échanger avec les bénéficiaires primaires du projet VFFF sur leur satisfaction des prestations reçues

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